Skip to main content

DOMICILIES A BORD (réédition)

couverture domicilie def

Pour l'acquérir, il suffit de nous envoyer un courriel à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Verser 20€ (+ 3€ de frais d'envoi pour la Belgique / +5€ pour la France) sur le compte :
BE23377088673191 (ING) 

Ne pas oublier la mention "Domiciliés à bord", ainsi que votre adresse postale.

Domiciliés à bord est un livre consacré au monde de la batellerie, dont l'autrice est issue.

Agrémenté d'une belle iconographie, Domiciliés à bord est un livre de 180 pages consacré à la mémoire collective des bateliers au cours du XXe siècle.

En 1994, paraissait Domiciliés à bord, aux éditions Quorum. Il était le fruit d'un long travail : recherche de documents et de photos, enregistrements et retranscriptions des témoignages de bateliers.

Les bateliers n'avaient pas d'adresse postale, souvent ils devaient se domicilier chez des personnes de leurs famille résidant à terre. Sur leur carte d'identité, figurait la mention "Domicilié à bord".

Début 2017, L’asbl Les Grands Lunaires a décidé de lancer une souscription pour le rééditer. En un mois, plus de cent livres étaient déjà commandés. La renaissance de Domiciliés à bord pouvait avoir lieu.

Christine Van Acker est une autrice qui a vécu elle-même son enfance et son adolescence sur le bateau de ses parents. Aussi loin qu'elle a pu descendre sur son échelle généalogique, tous les membres de sa famille étaient bateliers. Ce livre était un devoir de mémoire dont elle voulait s'acquitter, elle qui avait les outils pour le faire.

A Sin-le-Noble (Douai), le 12/10/2023

Sin le noble 12 oct 23

A voir, à écouter, à lire :

Extrait du colloque Habiter sur l'eau, à Namur, en juin 2017 

Dans Livre-toi, le 16 octobre 2017, sur TV-Lux 

Lire l'article paru dans Le carnet et les instants

Voir L'hirondelle et la Mésange (1920)  Un film d'André Antoine

Un article de Thierry Detienne :

Ils arpentent nos fleuves et canaux, semble-t-il depuis toujours, sans que nous puissions voir vraiment leurs visages, sans que nous entendions leur voix brouillée par les mouvements des flots. Christine Van Acker est issue d’une lignée de bateliers depuis cinq générations et elle nous livre pour mémoire ce que fut la vie de ses parents et les profondes mutations connues par leur métier. Paru chez Quorum en 1994, l’ouvrage est aujourd’hui réédité et il constitue une mine de renseignements patiemment collectés et exposés.

La grande originalité de la démarche de l’auteure est que celle-ci a donné priorité à la mise en lumière des documents qu’elle a rassemblés et qui sont le plus souvent reproduits ou cités dans l’ouvrage. En effet, outre les photos et archives présentées, elle a puisé dans des enregistrements réalisés auprès des membres de sa famille, mais aussi dans leur correspondance. Au travers de ceux-ci, nous entrons de plain-pied dans la vie quotidienne des bateliers, celle des enfants éloignés pour la scolarisation, des hommes emportés par les conflits armés, des fiancés séparés, des proches retenus par les crues ou sur les canaux pris par les glaces. Mais tout ce petit monde qui vit à bord, hommes femmes et enfants,  a en commun une culture du labeur et de la solidarité de ceux qui affrontent les dangers des eaux, mais aussi le sens de la fête, de la manifestation du plaisir de se retrouver.

En partant des récits recueillis, Christine Van Acker a fait le choix de s’effacer par moments et de donner pleine voix à des générations de personnes peu enclines à prendre la plume et à s’exprimer publiquement. Si certains documents sont un peu bruts, en ce qu’ils sont retranscrits tels qu’enregistrés, ils gagnent en authenticité et en intimité. Le glossaire présenté en fin de volume permet également de mesurer à quel point la singularité de l’univers de la batellerie se manifeste également dans le langage partagé.

Tenant tout à la fois du documentaire ethnologique et de l’album de famille, cet ouvrage touchant au service de la mémoire collective méritait de redevenir disponible, ce qui est désormais chose faite grâce à une souscription qui a rencontré le succès escompté.

 

L'Avenir, 7 juin 2017 (Françoise Lison-Leroy)

L'AVIS DES LECTEURS :

J'ai lu domiciliés à bord d'une traite. comme vous racontez bien la vie des bateliers! 
Je suis née à Barcelone, et j'y ai vécu mes 20 premières années. Je ne connais rien aux voies fluviales, car les fleuves, en Espagne, ne sont plus navigables depuis longtemps. Mais ils l'ont été, l'Ebre, notamment. Du coup je pense aux très beaux livres (romans) de Jesús Moncada, aragonais de langue catalane. Mais ce n'est pas la même chose, ni la même époque, et votre livre est captivant de délicatesse, et de présence qui témoigne, et qui rend hommage.
 
M. Izquierdo
 

Vous m’avez offert un vrai plaisir de lecture avec la réédition de « Domiciliés à bord » votre livre évocation infiniment émouvante sur la vie rude de vos parents et de leurs aïeux au fil de l’eau et du temps lent. Ne pensons à rien, le courant fait de nous toujours des errants

J’aimerais vous dire mon ressenti tout au long de ma lecture et de ma découverte de nouvelles images témoignages. Ce petit livre m’a touché autant que votre « Ici » auquel il répond. J’aime l’écriture régulière de votre grand père, la robe cintrée de la tantine, j’ai regardé plusieurs fois le dernier voyage du Samsuffi et me suis pris d’affection pour vos merveilleux parents, aristocrates du « macaron ».  Vous avez hérité d’eux cette droiture sans raideur qui vous rend si différente de nous tous les arpenteurs patauds du plancher des vaches.

-"Si on allait à terre, qu’est-ce que tu ferais ?

-Moi, à terre ? Mais jamais j’ai été commandé. Je ne vais pas aller à terre pour être commandé.

- Papa était mort. Alors maman, tout en épluchant les légumes pour la soupe ou pour le dîner, elle conduisait le bateau.

- C’est la même histoire qu’ils racontent depuis longtemps à qui veut l’écouter. Ciselée elle est devenue l’autre réalité, autonome.

- On ne fait rien à moitié quand on est marinier.

- On savait lire, écrire, calculer et tout…avant d’aller à l’école. Papa nous avait appris avant.

- Les mariniers ont demandé par exemple qu’on commence à six heures du matin jusqu’à six heures du soir.

- On est en réalité des bêtes de somme.

- Conduire un bateau, c’est négocier avec les éléments de la nature, le vent, l’eau…peut-être que j’ai trouvé une maîtrise qui correspond à ma personnalité.

- On est soi-même."

Et on est prié d’imaginer Sisyphe heureux.

Marc G

- Je m'y suis plongée avec délice, photos touchantes de vie dure et heureuse, découverte de ce monde de solidarité des bateliers, d'entraide.
L'amour de la navigation, les rythmes des canaux, les écluses, le hallage tout ce monde est passionnant et touchant.
Surtout les témoignages vivant de ces bateliers, de ces femmes dont j'aime beaucoup le spontané, le réel du langage et en même temps poétique .
 J'ai retrouvé des sensations et des descriptions qui m'ont rappelés notre remontée par les canaux avec notre bateau démâté (en 1996) de Port St louis (en méditerranée)  
à Péronne (mer du nord). Le rythme lent et c'est un autre temps , il y a les écluses qui suspendent ce temps de navigation permanente et douce.
Le paysage apaisant, le fil de l'eau, les éclusiers dans leur petites maisons fleuries et le temps de brin de causette avec eux tellement gentils.
 J'ai beaucoup aimé l'univers dont tu témoignes avec aussi tes touches de poésie.
Merci pour ce beau livre , moi qui ai toujours rêver de vivre sur une péniche, (évidemment sans le travail ardu des bateliers), juste pour le plaisir de naviguer doucement sur l'eau tranquille.
Anne V
 
J'ai terminé la lecture de votre livre "Domiciliés à bord ". A dire vrai, je l'ai terminée il y a déjà quelques temps.
Ce fut un beau voyage. 
J'ai le plus grand mal à quitter un livre dans lequel je me sens bien. 
Alors, je triche. Je ralentis ma lecture, puis je ne lis que quelques pages par jour. Bientôt moins.
L'épaisseur des feuilles lues devient considérable au regard de celles qui restent.
De votre livre, je suis sorti à reculons et à regret.
Merci pour le plaisir de cette lecture et meilleures salutations.
 
Patrick B
 

Hier j'ai commencé le voyage à bord de ton livre.

J'aurai aimé qu'il dure plus longtemps...

C'est un témoignage bouleversant.

Merci!

Michèle N

J’ai adoré ton livre.
Il m’a profondément touchée. Quelle chance d’avoir publié tous ces documents, souvenirs, témoignages d’une époque qui s’estompe au fil du temps.
Ce qui me semble le plus important, c’est l’émotion éprouvée lors de la lecture.
Merci !
Thilde B
 
Il est magnifique, et rien qu'à le parcourir l'émotion sourd de chaque page!
Joëlle B
 

Je me suis plongée dans la lecture pour redécouvrir la vie de ces femmes et hommes sur le bateau. De belles tranches de vie et d'histoires, petites et grandes.

Chantal D

Le dernier voyage du Sam Suffi

Archives sonores

Ces personnes dont vous entendez les voix ont contribué, par leurs témoignages, à Domiciliés à bord.

Ecouter La traversée des apparences consacrée à la batellerie, diffusée en 1990, sur les ondes de Radio Campus (ULB- Bruxelles)

Partie 1 :

Partie 2 :

Partie 3 :

 

Ecouter C'est la vie (Alphonse marinier), diffusé en 1993 sur la RTBF radio

Partie 1 :

Partie 2 :

 

Ecouter mon grand-père et ma grand-mère maternels, à Thuin (Belgique), en 1990

Partie 1 :

Partie 2 :

Partie 3 :

 

Ecouter mon grand-père maternel, à Thourotte(France), en 1987

Partie 1 :

Partie 2 (avec mon père) :

Partie 3 :

 

Ecouter ma grand-mère maternelle (en 1987)

Partie 1 :

Partie 2 :

Partie 3 :

Partie 4 :

 

Un entretien avec Georgez Pradez, sur la RTBF, le 2 août 1994, pour la sortie de Domiciliés à bord, chez Quorum

 

Je suis un petit bateau voyageur,
immobile sur le courant d’un ruisseau.
Un navire de papier
qui prend l’eau et sombre
parmi les signes de notre époque,
tantôt en amont,
tantôt en aval d’un instant de vérité.

Léo Beeckman

 

Chanson de la batelière

Ce sont les messieurs de la cour
Après l' souper, vont faire l'amour

Ils s'en vont tous, le long de la rivière
En caressant la jolie batelière

Belle batelière, dans ton bateau
Voudrais-tu m'y faire passer l'eau ?

Dans ton bateau, il y a de jolies chaises
Nous passerions la rivière à notre aise

À peine était-il embarqué
De force a voulu l'embrasser

Allons, monsieur ! Un peu de patience !
N' sommes point ici dans un lieu d'assurance

C'est vrai, la belle, tu as raison
Je vois d'ici une maison

Si nous serions dans la plus haute chambre
Nous causerions de badinage ensemble

Belle, tes amours sont si chères
Qu'on ne saurait les marchander

Pour cent écus, mon avantage est bonne
Pour deux cent autres mes amours s'ront les vôtres

Le beau monsieur mit ses gants blancs
Se mit à compter son argent

Prenez la belle, de l'or en abondance
Prenez-en tant que vous serez contente

Quand le bateau fut abordé
Le monsieur sortit le premier

Elle attira son navire en arrière
Puis elle s'en va le long de la rivière

Belle, aurais-tu le cœur content
De t'en aller avec l'argent ?

De ton argent, t'en as été le maître
De mon honneur, moi, j'en suis la maîtresse

Belle, que diront mes parents
De m' voir revenir sans argent ?

Tu leur diras –tu ne mentiras guère-
"J'ai voulu jouer avec la batelière"

{Ensemble:}
Tu leur diras –tu ne mentiras guère-
"Je l'ai joué avec la batelière"