ICI
"Nous ne sommes pas d'ici. S'il est une chose assurée ici-bas, c'est au moins celle-là : quelque chose nous manque, que nous ne savons pas, dont il nous semble parfois entendre l'appel, au loin. Là-bas, , passé la ligne d'horizon, derrière les montagnes ou au-delà des mers, commencent d'autres mondes, effrayants et splendides, où apaiser notre soif, des ailleurs qui ne s'épuiseraient pas, aussitôt qu'abordés, en un nouvel "ici", où oublier l'ordinaire des jours, le tic-tac des horloges, s'ouvrir à l'inconnu- et l'inconnu en soi..." ( L'inextinguible soif d'ailleurs, Michel Le Bris, Le Point références- Ces voyages qui ont changé le monde- Sept-oct. 2014)
Ici, l’« Ici » majuscule de Christine Van Acker, n’est pas le « là » de tout
le monde, un lieu-dit parmi d’autres, c’est son lopin d’élection. Un
village à l’écart où elle réside dans l’ancien « café de la jeunesse ». En
rupture de ville, elle a choisi la campagne pour passer de l’urbanisme
à l’urbanité, de la grisaille planifiée à la bienveillance spontanée,
du dernier cri aux gens du cru. Ce qu’elle nous dit là d’Ici est un
herbier d’impressions émues, une collecte de sentiments vifs et saillies
brèves éprouvés par un couple de citadins immergés dans une ruralité
accueillante. Un couple, néanmoins toujours entre deux mondes, pris
entre les visites de ceux de « là-bas », la ville au loin, et la découverte
de ceux d’Ici, devenus la fratrie quotidienne. « Chez ces gens-là », on
ne triche pas trop, on « se balade peu », on rend service, on boit dru et
on pisse raide, on vit selon. Il y a Albert qui chôme comme il respire,
la horde des « barakis » repliée dans son repaire barbare, les voisins, les
arbres, le ciel, le cimetière et les sentiers. Il y a même « la descente de
la mort qui tue ». Mais l’hôte majeur, c’est le temps et cette quatrième
aiguille, figée, de l’horloge : l’ennui. Car, qu’on le veuille ou non,
l’ennui est à la campagne ce que le stress est à la ville, et Christine
Van Acker, au fil de ces feuillets regroupés d’une néorurale, se livre
à une patiente analyse de la perception du temps : « grosse bouchée
qui ne veut pas passer », cette « pelote que même le chat ne remarque
plus », le temps collé à la tempe pour la « roulette russe d’une journée
à vivre, ou non ». Alors bienvenue « Ici » où « nul ne pourrait dire qui,
du vivant ou du mort, est le voisin de l’autre ».
Nouvel Observateur, 19 juin 2014 : nouvel-obs-19-6-14-1.pdf209.05 Ko
Lecture d'Ici à la librairie Pax (Les Parlantes), le 4/03/2015
Michel Paquot, l'Avenir du 9 mai 2014
Le carnet et les instants, juin 2014
L'Echo, 28 juin 2014
Le Soir, le 12 juillet 2014
La tribune de Genève, septembre 2014
ICI, c’est chez moi !
L’adverbe ici sert à désigner un lieu. Mais pas n’importe lequel ! Celui où se trouve la personne qui parle. Comment, lors de le Deuxième Guerre mondiale, débutait l’émission de la BBC diffusant des messages à l’intention de la résistance intérieure française ? Par cette annonce : « Ici Londres… Les Français parlent aux Français. »
« Ici Londres… », ça disait à fois : c’est nous et… on est à Londres !
Dans son livre intitulé Ici, Christine Van Acker nous parle du lieu où elle, elle est : un petit village de Gaume qu’elle a fait sien.
Y fait-elle, elle aussi, de la résistance ?... Non ! Elle, fille de batelier, elle y a jeté l’ancre. Élu domicile. Elle s’y est posée. Et elle se bricole, vaille que pousse, des racines… Quand on n’en a pas et si on en veut, il faut bien commencer par… le commencement ! Par se planter quelque part. Et y rester. Le temps de sa vie, puis celui de sa mort…
Dans la chronique consacrée au cimetière – une des plus belles, et drôle et grave à la fois –, elle exprime bien cette idée de faire souche. Je la cite : « Depuis [notre installation], à chacune de nos escapades loin d’Ici, nous nous interdisons de mourir de peur d’être mal logés. C’est Ici qu’il faudra que nous passions. Le chemin nous paraîtra moins long et l’éternité moins inutile. »
Vous aurez noté que l’Ici de Christine Van Acker n’est pas un ici ordinaire : il prend une majuscule. Et il la prend tout au long des quarante et quelques chroniques. Tout au long des jours et des travaux, et des allées et venues, et de la relation qu’elle nous fait de la vie comme elle va dans ce village-là…
Avec la majuscule, l’adverbe ici est transformé. Augmenté. Il devient comme le nom d’un lieu, un nom propre. Et Christine Van Acker le répète à l’infini, cet Ici… C’est Ici, dans ce lieu qu’elle a décidé de vivre, d’avoir lieu. Elle l’écrit, le décrit.
Et – chemin faisant – elle devient d’Ici. Et ce lieu devient le sien.
Ici, Christine Van Acker, édition Le dilettante. Le carnet des Ardennes, Jean-Paul Vasset
Peut-on s’emmerder à la campagne ? Surtout quand a fait le choix de s’y retirer et changer de vie ? Christine van Acker, citadine, vient de poser ses valises dans le “trou du cul du monde”, tout au bas de la carte de la Belgique, un village ordinaire et comme les autres sauf qu’il est Ici et pas ailleurs. Les enfants descendent à vélo la côte de la mort qui tue, Galuchet brûle les portes de sa maison un soir d’éthylisme, les vieux vont à la messe chercher, dans les épaisseurs de l’invisible, l’écoute qui leur fait défaut ; les chiens tirent sur la laisse en attendant la chasse, Kevin sera fonctionnaire bientôt et partira là-bas chercher le travail qui n’a de cesse de s’enfuir toujours plus loin de nos villages, tels les aurochs ou les bisons de nos ancêtres nomades.
En attendant le travail et les manifestations plurielles de l’ennui, notre chroniqueuse inventorie, avec un humour baigné de poésie, les manières d’y échapper en “reprenant les chemins d’Ici” – à la façon de Rimbaud –, en usant les petits riens qui font l’ordinaire des jours. Il suffit de s’ennuyer parfaitement, de regarder les touristes passer, de faire son bois, d’acheter ses vêtements en ligne, de vivre au rythme des cloches, de contempler, si besoin, son horloge un jour de pluie. Le plaisir supérieur est d’accueillir les citadins venus du Nord et d’ailleurs, qui vous demandent si vous vous plaisez bien Ici ? Comment s’ensauvager, s’acclimater à ce coin paumé loin de tout, des soins d’urgence et des manifestations de la culture ? Peut-on s’emmerder à la campagne ? Oui, répond la transplantée, qui cueille les salades encore vivantes de son jardin comme un carnet à spirales où les mots justes font mouche. Etre sur le banc de touche un moment, ne plus jouer, attendre que le matin, l’après-midi et le soir se succèdent pareillement chaque jour, aller se coucher dans l’espoir que ça s’arrête, qu’un rêve donne encore l’illusion d’être en vie ?
Vivre à la campagne aujourd’hui, c’est sans doute accepter le silence et le regard des autres, loin du stress des villes tentaculaires, mais proche de soi, du tic tac des saisons retrouvées. A la campagne tout prend du temps, cette grosse bouchée qui ne veut pas passer, même le beau temps à venir après l’hiver, où la solitude se prend à bras-le-corps, se presse contre notre poitrine. Peu importe, si l’on a fait le choix de vivre Ici, loin de là-bas,de l’autre côté de la civilisation. Jean Tardieu, cité à la rescousse, nous rappelle qu’Il n’y a aucun lieu ici ni ailleurs. Ici n’existe pas. Ailleurs n’est pas. Alors que faire en attendant ? Se réjouir d’avoir fait son nid quelque part au bout du monde, Ici, pour se sentir moins éloigné de soi-même : C’est Ici qu’il faudra que nous passions. Le chemin nous paraîtra moins long et l’éternité moins inutile.
Frédéric Chef, Le salon littéraire, 10/05/2014
ici christine van acker - benzine magazine.pdf871.99 Ko
Dans Babélio : « Ici » n'est pas un roman : il n'y a pas d'intrigue ! C'est juste un herbier d'impressions d'une citadine qui a choisi de vivre à la campagne. « Ici », c'est presque chez moi, c'est la Lorraine belge, région géographique, et la Gaume, région culturelle ; autrement dit la jungle, le trou perdu du sud, la partie oubliée de la région wallonne. C'est le pays qui n'existe pas, loin du stress, de la vie trépidante et des bouchons de la capitale. Qu'on y est bien ! Et c'est là que l'auteure a décidé de s'installer après avoir quitté la ville. Mais non, Christine, on ne « s'emmerde » pas à la campagne et on n'écrit pas pour passer le temps ! le temps, on le prend à vivre, à redécouvrir l'essentiel, le vrai visage de la ruralité tranquille bercée par le rythme des saisons. J'ai beaucoup apprécié les chapitres flashs de ce récit agreste, tellement vrais, lus sous la frondaison renaissante de mon noyer quarantenaire. Ici, on prend encore le temps de lire en écoutant l'herbe pousser ! Lien : http://leoalu2.blogspot.com
http://marie.mainville.over-blog.com/article-christine-van-acker-ici-123525142.html
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"Pour qui sait y faire, note l’auteur, la campagne réunit les conditions favorables à l’épanouissement
d’un bel ennui. » On s’ennuie peut-être Ici, mais pas là, en savourant ces excellentes chroniques
de la vie de province, des riens souvent drôles. Et si la vie est plus lente, loin de la ville, on profite
d’une veillée, du coup de main des voisins pour rentrer son linge, on regarde passer les voitures et
les touristes. Il faut cultiver notre jardin, Ici et maintenant."
Jean-Noël Leblanc ,Le journal du centre, 05/14
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dimanche 15 juin 2014
Édition(s) : L'Est Eclair
"Le Ici de l'auteur représente un lieu bien particulier. Un lieu perdu dans la campagne
qui ressemble à toutes les campagnes. Isolé. Authentique. Avec ses habitants du cru dont le bon sens
rime avec racines, nature, travail. Bref, un endroit où elle a choisi de
vivre quand elle a été lassée de la ville. Dans un festival d'humour et de
bons mots, d'impressions et d'expressions, elle nous raconte
l'immersion d'un couple dans cette ruralité accueillante et c'est absolument délicieux. C'est le village, de
cent vingt âmes, que tout le monde a déjà visité avec envie ou avec effroi.
Comment peut-on vivre loin de tout ? Ce couple, qui a choisi ce petit bourg de Belgique pour y vivre sereinement,
cultive son jardin et l'amitié avec les voisins, se chauffe au bois, se mêle aux habitants lors de la fête du
village et prend plaisir, parfois, à regarder passer le temps. Non, les citadins reconvertis ne sont pas des sauvages.
Quand l'envie leur prend, ils montent dans leur voiture et vont au cinéma, au théâtre ou au concert
dans la ville voisine. Ils invitent aussi des amis qui s'extasient sur l'herbe verte, les arbres, et les grands espaces.
« Ils soulignent pour nous la subtilité des lumières automnales qui repeignent le paysage et réchauffent
les murs ocres de nos maisons. Ils mangent notre pain qui sort à peine du four. Ils savourent notre salade
fleurie. Ils admirent la spontanéité contenue de notre potager. Ils se font papillons et vont poser leur nez dans
le quartier des aromatiques. Ils s'en mettent plein la lampe, puis reculent, presque horrifiés : Ça prend du temps tout ça ! »
Et tout ça est bien agréable à lire.
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Les racines d'Ici sont profondément ancrées dans la région gaumaise, très au sud de la Belgique, en dessous de l'Ardenne aux forêts profondes.
Il y a quelques année, l'auteur a choisi de quitter Bruxelles pour habiter là-bas avec sa famille.
Ces chroniques ont pour point d'appui le postulat de Pierre Autin-Grenier qui a prétendu, lors d'un entretien avec un journaliste,
qu'il écrivait parce qu'il s'emmerdait à la campagne.
Comme Christine Van Acker avait la possibilité de disposer de l'une (la campagne) et parfois aussi de l'autre (l'ennui), elle a voulu vérifier par elle-même.
Ce livre pourrait être un manuel à l'usage des citadins dont les amis sont partis s'installer à la campagne.
Manuel aussi à l'intention des villageois qui ne comprennent pas toujours les motivations des citadins venus poser leurs valises chez eux.
Nous osons espérer qu'il permettra à tous de mieux comprendre leur départ, et comment un déplacement d'une petite centaine de kilomètres peut suffire pour changer
bien des choses à la vision que nous nous faisions des nôtres, et des autres.
C'est avec le plus grand plaisir que j'ai pris connaissance d'Ici, texte dont j'ai apprécié la générosité,la qualité, l'humanité, et qui sait éviter un surcroît de nostalgie.Certes elle n'est pas moins, mais elle ne paralyse pas et n'est pas un obstacle à ce que le meilleur parti soit tiré de ce qui reste dans ces villages en voie de dépeuplement (vieillissement des populations, disparition des commerces et des services publics) pour que subsistent au moins la solidarité, l'entraide, et même l'amitié. Un premier lecteur
Les avis des gens d'Ici :
A peine la lecture de ton livre terminée, il faut que je partage le plaisir que j’ai eu à le lire. Ca me rassure sur les sentiments que j’ai, ma perception d’Ici aussi. Du baume sur l’esprit… J’adore, encore, encore ! On en parlera. A bientôt. Véronique
je vous envoie ce message de nos petites Pyrénées.
Lorsque j'ai travaillé sur votre ouvrage, Ici, pour Le Matricule des anges, mon coeur bondissait à chaque ligne.
Ici, c'était chez moi. Ici aussi on dit là-bas, pour parler de Toulouse, ou de Paris.
Aujourd'hui, c'est de là-bas que l'on veut transformer nos villages, nos rivières, nos montagnes.
Comme si nous étions un objet que l'on peut manipuler à souhait.
Alors, je quitte la plume, et je filme avec Vincent Barthe. http://continuite-ecologique.fr/moratoire-continuite-ecologique/
Merci pour Ici, ces chroniques m'apportent s'il est besoin, le souffle et la passion pour défendre l'Ici pour maintenant et pour demain !"
Virginie Mailles Viard
Du Mont Saint-Alban, 19 mai 2015
« Ici » souligne cette qualité rare d’une légèreté feinte pour « éventer » des choses si menues (dès lors essentielles !), des Riens, - sans choir dans l’écueil de la vacuité ou de la facilité -, à travers l’art éphémère du fragment, du copeau qui fait feu de tout bois. La langue est souple tel un roseau travaillé et tendu en arc dont la flèche acérée se retourne parfois, avec humilité et ironie, sur l’auteure. J’y ai aimé cet égrenage du temps, sa suspension dans la grande horloge astronomique comme son enracinement à la pointe des « Radis bleus » que vous cultivez avec tendresse ; vos hors temps mêlés à cette patience du détail, dans la description savoureuse d’un « peu quotidien* ». Aussi, votre audace à célébrer l’ennui, cet ennemi fatal de notre époque assoiffée du « faire » fébrile et permanent. Non, je n’ai rien oublié « Ici » : ce temps que vous avez ramassé pour moi, je le déguste encore à petites gorgées de rémanence. Cordiales salutations. » France Elysées
*titre d’un recueil d’aphorismes et escarbilles dérisoires de Jacques Lacomblez
Je vois que ton livre a suscité de nombreux articles et devrait donc
t'apporter un beau paquet de lecteurs . Il le mérite. Je l'ai trouvé
joliment écrit, très agréable à lire. Avec la patte d'un vrai style.
Ce découpage en chapitres courts lui donne une excellente dynamique.
Et puis, ce thème touche particulièrement le campagnard que je suis... Alain Hélissen
J’ai relu « Ici », là-bas, savouré plusieurs pages à la petite cuillère.
C’est écrit dru, pensé lucide, subtil. Pas vraiment ma vision de la campagne mais on s’en tape : cohérent, interpellant, désopilant.
Ce n’est pas un roman, ce n’est pas un journal, ni même un confessionnal, ce n’est pas un pamphlet, mais un petit traité socio psychologique du vivre à la campagne à l’usage des Bruxellois blasés shootés au Namasthé. Ils ne vont pas aimer ; ça parle vrai, ne tourne pas autour du pot à préjugés. Ca ne mystifie ni ne démystifie la glèbe, la raconte, en ne se la racontant pas. Une bombe à fragmentation qui pulvérise le lien qui me retient à mon jardin ixellois. Enfin un vrai écrivain, ; un couple vrai qui a pris 30 ans d’avance sur les urbains speedés. Une bombe à retardement, l’éditeur parisien en costume trois pièces ne s’y est pas trompé, vous non plus. Une heure et demie de route de Bruxelles pour un dépaysement total sans mal du pays.
Des bouquins comme ça j’en fais ma spiruline, ma gelée royale. Elle nous force à regarder autrement. Mon extrait préféré : « aux origines », récit flaubertien d’une séance de vente publique entraînant leur sortie définitive de Bruxelles ; coup de maillet du destin : « adjugé ». Ma phrase préférée : « à planter nos outils dans la terre, nous sommes devenus intimes avec elle. La mort peut venir, et nous semblera belle. »
"Quel bonheur, ce we, d'avoir lu ton Ici en étant dans un Ailleurs que mon Ici. Tu me suis?
J'étais moi aussi à la campagne, dans un lieu très, très calme, à Dourbes, près de Nismes, Mariembourg.
Donc ce que tu écrivais m'a parlé de façon amplifiée.
Ce sont des perles, des petits bijoux ciselés. Bravo. Un régal vraiment.
J'espère que tu en auras le retour très mérité et pas du tout pléonastique qu'il mérite."
Pascal Graulus
Dans le train j'ai commencé avec plaisir Ici . J'aime ton écriture incisive, ferme et rieuse; ta manière d'observer sans cynisme. Ces textes brefs à la Delerm ouvrent un chemin en terre lointaine, celle de l'autre, le différent. Ils suggèrent un déplacement de pensée, très fécond. Je trouve à Ici des allures de Montesquieu Comment peut-on être Persan, Ici? - un style enlevé, un regard aiguisé. Colette Nys-Masure
Bonjour, De longue date, vos mails me parviennent. Comment? Par qui? Je l'ignore. Mais jusqu'ici, je les ai eux aussi ignorés en même temps que les autres, tous les autres, qui germent chaque matin dans ma boîte mail et en tapissent désormais le fond. Pas envie de bruits. Et surtout pas de mots qui font du bruit. Même en campagne, où je me suis moi aussi retirée, l'ennui peine à s'installer. Ma tour de silence est chaque jour à reconstruire. Donc, non, ouste les mails! Maigre vengeance en regard de mon impuissance face au reste. Et puis, voilà, ce titre. Bref et sifflant comme celui du roitelet huppé qui niche bien caché dans mes sapins. Un titre miroir de Là-bas, un village à deux pas...d'ici. Et le doigt levé sur le clic droit, je suspend. Et je lis...et je lis... Et ces mots-là me font soudain espérer l'air et le silence silence que je cherche. Un clic vers l'avant-propos et l'espoir s'affermit. Alors zou, merci amazon (même s'il vaudrait mieux ailleurs...tsss....encore un bruit). Je préguste, donc le plaisir de m'enfoncer dans vos pages. Rien, alors, j'en suis certaine, ne percera le silence qui alentour se fera. Merci de vous être obstinée jusqu'à moi. Pascale De Visscher http://pascaledevisscher-home.skynetblogs.be