Depuis que nous avons acheté un ancien café, à Lambermont (Muno), nous nous sommes intéressés à son histoire, ainsi qu’à celle de tous les autres, innombrables, officiels ou clandestins, désormais fermés dans la région (Sud Luxembourg). Les enterrements, les mariages, le tirage au sort des conscriptions (les émotions s'accompagnant d'une soif intense...), l'affouage (parts de bois tirées au sort pour les habitants, le bistrot pouvait se déplacer en pleine forêt, avec la musique), tout ce que draine la sortie d'une messe, le sacrifice du cochon, la tonte des moutons, la rentrée d'une charretée de foin, la conduite du fumier, beaucoup de prétextes pour aller boire un coup. De nos jours, je vois les hommes se retrouver, tôt matin, lors de la préparation des fêtes locales (installation de la crèche et du sapin, montage de tentes,...). Ils sont là, debout, dans le froid, la bouteille de goutte à la main. L'habitude perdure, sans le bistrot. Avec le soutien du fonds d'aide à la création radio (Fédération Wallonie Bruxelles)
Je viens de passer avec vous une douce soirée, attablée au café du village à l'écoute des anciens.... Non sans quelque nostalgie, "mes" anciens ne sont plus là... et je réalise que c'est moi qui deviens témoin de ces temps qui disparaissent. Merci pour tous ces beaux moments d'écoute sensible, de ces univers singuliers que vous révélez avec tant de simplicité qu'ils nous deviennent familiers. Anne R.
J'ai écouté ton reportage en rentrant des cours, tard, dans la nuit... Et cela m'allait droit au cœur.C'est le pays de mon enfance, de mes grands-parents, de maman. J'aimais entendre tous leurs récits... Par exemple le 1er janvier, autour d'une petite goutte. Mon oncle racontaitsi bien. Lorsqu'il passait du français au patois, j'étais un peu frustrée, surtout que c'était apparemment des moments-clés, où quelqu'un avait prononcé une phrase particulièrement drôle, culottée, que la mémoire collective avait aimé garder... La tirade en patois déclenchait les rires. Nous, les enfants de la Lily qui grandissions loin du village, demandions la traduction, et on nous la donnait, si nous avions l'âge de l'entendre.Tout me parle dans ton reportage. L'accent, l'espièglerie, les anecdotes. Un immense merci, Christine. Cécile B.